Quels sont les risques géotechniques ?
glissement de terrain sur un pont

Quels sont les risques géotechniques ?

27 juin 2025

Les principaux risques géotechniques à connaître

 

Les risques géotechniques désignent l’ensemble des aléas liés aux caractéristiques du sol ou du sous-sol et qui peuvent compromettre la stabilité d’un ouvrage. Ils varient selon la nature des sols, la présence d’eau, la configuration du terrain ou l’environnement sismique.

 

🧱 Les risques liés à la nature du sol

 

Certains terrains présentent des propriétés mécaniques instables ou évolutives. Mieux vaut les détecter en amont pour éviter des fondations inadaptées ou des réparations coûteuses.

 

Le tassement différentiel

Le tassement différentiel se produit lorsque le sol situé sous les fondations ne réagit pas de façon uniforme. Cela peut résulter d’une hétérogénéité du terrain, d’un compactage inégal ou d’un sous-sol mal stabilisé

Résultat : des fissures apparaissent, les structures se déforment, parfois jusqu’à provoquer un affaissement partiel du bâtiment.

 

Les sols argileux et le retrait-gonflement

Certains sols, notamment argileux, changent de volume en fonction de leur teneur en eau. Lors des périodes sèches, ils se rétractent. Lors des phases humides, ils gonflent. Ces mouvements entraînent des efforts sur les fondations et peuvent provoquer des désordres progressifs sur les murs, les planchers ou les dallages.

 

Les sols remaniés ou hétérogènes

Les terrains ayant subi d’anciennes interventions humaines (remblais, excavations, dépôts) présentent souvent des couches instables ou mal compactées. Ces zones peuvent alors se tasser de manière différée ou réagir de façon imprévisible aux charges imposées. Sans détection préalable, ces hétérogénéités peuvent fragiliser tout le projet.

 

💧 Les risques liés à la présence d’eau

L’eau en sous-sol joue un rôle essentiel dans la stabilité d’un terrain. Sa présence, son niveau ou ses variations saisonnières doivent être analysés avec soin.

Ainsi, une nappe phréatique située trop près de la surface peut modifier la portance du sol, générer une pression hydrostatique sur les fondations ou encore favoriser des phénomènes de remontée capillaire. En cas de pompage ou de rabattement mal maîtrisé, le terrain peut aussi se déstabiliser. Ces effets sont amplifiés si le sol est perméable ou peu drainant.

 

⛰️ Les risques liés à la configuration du terrain

La géologie naturelle d’un site influe fortement sur son comportement structurel. Pentes, hauteurs, creux ou cavités peuvent induire des mouvements incontrôlés s’ils ne sont pas anticipés.

 

Les cavités souterraines naturelles ou artificielles

Certaines régions présentent un sous-sol marqué par des cavités naturelles ou artificielles : anciennes carrières, galeries, vides liés à l’activité humaine. 

Ces zones creuses, semblables à de véritables gruyères et invisibles en surface, constituent un risque d’effondrement brutal si elles ne sont pas repérées avant les travaux.

 

Les glissements de terrain ou mouvements de pente

Les terrains en pente ou en terrassement mal stabilisés peuvent glisser lentement ou brutalement sous l’effet de la gravité, du ruissellement ou des vibrations. Cela concerne aussi bien les talus mal conçus que les zones exposées aux pluies intenses. Ce type de phénomène met en péril l’ensemble de la structure bâtie.

 

💥  Les risques sismiques locaux

Même en zone de sismicité modérée, certains types de sols amplifient les ondes sismiques. Les terrains souples ou saturés d’eau sont particulièrement concernés. Un mauvais choix de fondation dans un tel contexte peut entraîner une perte de stabilité, voire un effondrement partiel lors d’une secousse.

 

Comment éviter les risques géotechniques ?

 

Une bonne connaissance du terrain est la première condition d’un projet stable. La gestion des risques géotechniques repose sur une approche rigoureuse, adaptée aux spécificités du site.

 

🔍 Réaliser une étude de sol adaptée au projet

Dès les premières phases de réflexion, il est essentiel d’investiguer le terrain. Selon l’état d’avancement, différentes missions sont possibles : de l’analyse préliminaire (G1) jusqu’au diagnostic post-travaux (G5). Ces études permettent de définir la nature du sol, de détecter les anomalies et d’adapter les fondations au contexte réel.

 

➡️ Découvrez aussi le déroulement d’une mission géotechnique.

 

👷 S’appuyer sur un bureau d’étude expérimenté

Un expert en géotechnique ne se contente pas d’effectuer des sondages. Il analyse, interprète et propose des solutions sur-mesure. Sa connaissance du terrain local, des normes en vigueur et des comportements géologiques est un atout précieux pour anticiper les contraintes.

 

📐 Appliquer les recommandations dès la conception

Une étude n’est utile que si ses conclusions sont suivies. Intégrer les préconisations dès la phase de conception permet d’éviter des erreurs de fondation, d’optimiser les coûts et surtout, de construire en toute sécurité.

 

En résumé, les principaux risques géotechniques à surveiller sont :

 

  • Le tassement différentiel qui provoque des déformations structurelles ;
  • Les variations de volume des sols argileux, à l’origine de fissures ou de soulèvements ;
  • Les sols remaniés ou instables, pouvant entraîner des tassements imprévus ;
  • La présence d’eau ou de nappes phréatiques, qui affecte la stabilité du sol ;
  • Les cavités souterraines, souvent invisibles, mais dangereuses pour les fondations ;
  • Les glissements de terrain, liés à la pente, au ruissellement ou à la saturation ;
  • Les risques sismiques locaux, qui amplifient les mouvements du sol en cas de secousse.

 

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